Introduction

A force de rudes efforts cérébraux et observatoires, notre ami Detrenor finit par percer les secrets du fonctionnement des flammes localisées ; alors que jusqu'à présent il ne connaissait que les projectiles. Detrenor pense pouvoir en tirer un nouveau sort satisfaisant : Immolation. Si le sort est lancé avec succès, et que la cible ne parvient pas à lui échapper, elle s'enflamme et subit alors 1d10 dégats. Tant que le sort réussit, le magicien peut relancer le dé, et à chaque réussite, c'est 1d10 dégats supplémentaires, et 10 secondes d'enflammement. Potentiellement infini, donc.
Comment ça c'est super-balèze ? Attendez la suite...
Le feu a ses caprices, et le sort est très instable : si le sort rate la première fois (et la première fois seulement) ou si la cible lui résiste (en réussissant un jet de volonté par exemple) le sort est renvoyé au lançeur, et c'est Detrenor qui s'embrase, et subit 1d10 dégats, et doit alors lancer le dé jusqu'à réussir un jet de magie du feu ou de volonté ; chaque échec signifiant 10 secondes d'embrasement et 1d10 dégats.
Ca s'appelle jouer avec le feu.

Rindo, furieuse, boudeuse, se penche et attrappe le marteau de guerre au manche machouillé. Les grounch ne bronchent pas. elle repart avec, le trainant derrière elle. Le manche mériterait d'être changé, mais la masse est finement décorée, il semble être en argent, avec des incrustations de mithril. Du beau boulot de nain, assurément. Elle pourrait l'accrocher au bout de sa chaine, à la place de la lame. Mais serait-elle assez forte pour manier ça ? Probablement pas. Le marteau est assez lourd et elle doit le garder à la main pour l'instant. Où sont les autres ? sûrement de l'autre côté de la porte. Va-t-elle les rejoindre ?

Gontrand a fini de nettoyer ce qu'il reste de Mana, et boude. Les trois autres sont restés assez silencieux depuis l'incident. On entend un sifflement : gontrand reprend ses esprits, se souvenant qu'il avait mis une bouilloire sur le feu. Il court à la cuisine, et revient, en bon hote, un plateau et 4 gobelets à la main + une théière.

Oslon, désolé pour le chat, présente toutes ses excuses à son hôte. N'empêche que le problème d'absence de rats de l'aubergiste devrait être réglé, non ?

Gontrand, à bout, finit par parler :

"Bon, d'accord... je vais vous le nire, de toute façon j'en ai plus rien nà faire ! (pleure son chat)
C'est un homme, il est venu chez noi, et est passé par la cour de dennière pour infiltrer des rats chez non voisin Amaury Boissansoif. Il voulait nuire à ses affaires. Au début j'ai refusé de le laisser faire, mais il m'a donné une grosse somme d'argent, pour acheter mon silence, et que je le laisse aller jusqu'à la cour intérieure. Quant à moi, avec Nana, je ne craignait pas grand chose, pas un seul rat n'a pu survivre plus de 30 secondes chez moi.

Et puis un jour, il est revenu, affolé, et m'a dit vouloir réparer son erreur : il est retourné dans la cour, et a détruit le nid de rats. Depuis, je ne l'ai plus revu.

Cet homme, je ne l'avais jamais vu avant, mais il l'a tout de suite fait penser à un mercenaire, un nhomme qu'on a payé pour faire tout ça. Un grand blond, nordique un peu.
Pauvre Nana...

Un grand blond, nordique (avec une chaussure noire et une rouge ?) ... non, ça ne dit rien à Rindo qui, trainant le poids du marteau, écoute un peu à la porte. Bon, tant pis, pendant qu'ils se tapent une tisane, elle revient dans l'auberge, fustigeant du regard quiconque lui fera un commentaire sur sa tenue un peu roussie.

Elle va pour commander une pinte pour passer sa colère, quand elle voit dans la salle ... le nain tranquillement assis en sirotant sa bière !

Hem, hem ... place aux affaires ...

"Bonjour, sieur nain..."

Repos eut un sourire glacial

-Vous laisser souvent des inconnus nuire à vos voisins ? c'est pas très gentil ça...

Gontrand eut un petit rictus agaçé. Il fronça les sourcils, puis joua les victimes : C'est pas ne ma faute ; il a réussi son jet de soudoiement, et j'ai raté mon jet d'honnêteté ! Et puis, il a juste voulu aller dans la cour, je ne suis pas responsable de ce qu'il y a fait.


Le nain, la barbe flottant à la surface de sa troisième pinte -surface qui baisse rapidement, d'ailleurs- gromelle un truc incompréhensible tout en continuant de boire, ce qui fait des grosses bulles. Sa voix est affreusement étouffée dans la pinte ; mais il semble à Rindo entendre un truc du genre : dégage la mendiante, j'ai pas d'argent à te donner. De toute façon un nain ne donne jamais rien à sens unique. A moins que tu vendes ton corps ? Dans ce cas, sache que je les aime avec beaucoup plus de formes !

Charmant ce nain ... Soufflant deux secondes sur ses doigts, Rindo dépose soudainement le marteau sur la table, le manche en l'air, le fer sur le plat de la table. L'air malicieux , Rindo demande :
"Et ça, ça t'intéresse ?"

Le nain recrache sa bière dans le pot. Ses yeux étincellent.
" Ah je m'attendais pas à ça tien ! Un marteau d'argent, mm laisse-moi voir ... incrustation de mith... euh, de la ferraille. Mais c'est trop lourd pour toi, ça ma petite... tu me le donne ? Tu sais il pourrait me servir. Hormis que le manche est abîmé...

ça pourra servir demain soir pour les rats. Tu as parlé à la bonne personne. D'où sors-tu un engin pareil ?

"Pour commencer, tu m'offres, une pinte ? Pis j'ai un creux, moi." Demanda Rindo avec un grand sourire en prenant place en face du sieur nain.

"Alors comme ça, t'en aurais besoin ? Tu sais, j'ai eu vachement de mal à l'avoir, ce joli marteau... Mais comme tu dis, un peu lourd pour moi... Je connais quelqu'un que ça intéresserait, mais voilà, marcher jusqu'à l'autre bout de la ville, moi ça me fatigue. Alors si ça te dit, je peux te le refiler, mais attention, hein, pas d'entourloupe. Je sais ce que ça vaut un marteau pareil ! Argent, Mithril, c'est de la qualité max, tu crois pas ? Et puis... on sait tous les deux d'où ça peut venir un tel engin... et donc que même en temps que préciosité, c'est achtement rare...
Mais comme je te l'ai dit, si je peux te le refiler pour éviter d'avoir à le porter, ça m'arrangerais. Après évidemment, si t'as pas assez..."

Rindo sourit (inventant du même coup le fameux sourire ColgateTM), attendant l'offre pécunière du nain...

Le nain devint tout rouge, et ouvrit la bouche comme pour répondre quelque chose, puis se rétracta. Il s'assit au fond de sa chaise, et frappa violemment sa main sur la table en poussant un joyeux "Ah !" avant de rire.

"Tu as beau faire la moitié de ma taille en hauteur, et le sixième en largeur, et le vingtième en épaisseur, ma foi, ma petite, tu t'y connais en affaires ! C'est bien ! Les nains aiment l'or et la négoce, et n'aiment pas faire d'affaires avec des amateurs. Bon, je' le prend, ton marteau : je dois avouer que ça m'intéresse. Je sais pas où tu l'as trouvé, mais tu vois ces arabesques sur le contour ? c'est fabriqué par les nains, assurément ! et puis j'ai cassé ma hache avant-hier. Disons... 5 pièces d'or. Négociable.

Pendant ce temps Repos sorti de son sac, un petit pot de terre, l'ouvrit et de l'autre main il trempa une aiguille dedans. Le liquide noir et visqueux s'y accrochat sans difficulter...

Ce faisant il fit vivement le tour de la pièce en touchant tout les murs et les meubles.

Enfin il eut un sourire et s'adressa à Gontrand...

-Vous ne l'aviez jamais vu cet homme, vous n'auriez même pas une tout petite idée d'où il pourait venir ? Allons allons un petit effort, dit-il en montrant l'aiguille à Gontrand...

Oh que si cher monsieur ; et ce n'est pas la peine de vous énerver... Je n'ai pas oublié tous mes sorts vous savez...
Quand je lui ai demandé pourquoi il voulait aller dans na cour, l'homme a répondu qu'il avait été engagé par un aubergiste concurent d'Anaury. Il n'a pas voulu dire son nom, et après tout peut-être qu'il ne le connaissait pas. Mais il n'y a qu'une seule autre auberge en ville ! "A la jambe de bois" près du port, plus à l'ouest. C'est un petit village ici, vous savez, deux uberges c'est déjà bien. Peut-être que les nouvelles inventions d'Anaury nuisaient à ses affaires. M'enfin bon, il n'a donné la noitié de sa prime alors j'ai pas pu résister. Et conne je l'ai dit, je ne suis pas responsable. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai des courses à faire en ville... j'espère que je vous ai nien rendeigné, je vous ai dit tout ce que je savais. Aufviedersehen ! Après vous, chers messieurs ...

"5 pièces d'or... 5 pièces d'or..." Rindo prend un air d'incompréhension...
Est-ce qu'il se fiche de moi... ?
"Tu rigoles, le barbu ! Je veux bien être gentille mais, là c'est carrément de l'escroquerie ! On parle pas de la même ordre de grandeur là ! ça en vaux des dizaines de fois plus ! Va falloir être plus convaincant."

En attendant elle tapote le bord de sa pinte.

Sur ces entrefaits, n'ayant pas perdu une miette du petit dialogue, je retourne dans l'auberge voir si ce bon monsieur Boisansoif ne nous aurrait pas caché quelque chose par rapport à son petit concurent de l'auberge de la jambe de bois.
Est-ce que, mis à part la relation de concurence directe qui lie nos braves hommes, un petit différent non réglé ne règne pas dans la mésentente cordiale de ces deux hommes...

Oh, non, répond Amaury Boissansoif. Le gérant de la jambe de bois ? Edgard ? Comment a-t-il pu me faire une chose pareille ? (éclate de rire) Ah, s'il savait à quel point il m'a rendu service ! Ce vieux grincheux ! Dire qu'il a engagé un mercenaire pour me pourrir les affaires en douce, avec des rats ! Ah, c'est bien un elfe ça. Sinon... mis à part que nous étions concurents, je ne vois pas...
Ah si, oui, je l'ai juste traité d'elfe puant, de raclure dégénérée et de fils de naine à barbe.

Entendant cela, le nain, qui s'apprétait à coller un énorme retour de main à la petite demoiselle s'arrête net, et il se lève, pour aller sde planter devant l'aubergiste, au coomptoir, entre le mage et Rindo.
" Et qu'est-ce qu'il a contre les naines, le tavernier ? " (regard mauvais, le nain a une bonne carrure quand même) Vous avez fini de tous m'emmerder avec vos marteaux en toc et vos insultes racistes ?
Sur ce, il frappa de la main sur le comptoir, ce qui fit sauter les verres un bon coup, et s'appréta à sortir.

Repos et Oslon, que faites-vous ? Vous êtes devant la maison de Gontrand, qui est sorti faire "les courses"

(bientôt, chers joueurs, une vraie quête va débuter, niark niark niark)

Repos s'assit par terre devant l'auberge, son visage souriant d'un air béat. Il fit un geste étrange de la main, se leva et entra.


-Messire nain calmez-vous, vous n'allez tout de même pas aller dans l'auberge d'un elfe. Je vous offre une pinte, retournez vous assoir et n'importunez plus notre hôte dit-il en souriant d'un air macabre.

Il s'adressa alors à Amaury

-Bon vous savez tout, vous pourriez nous offrir un petit quelquechose à manger, vous croyez pas ?

C'était plus un ordre qu'une question...

Rindo, voyant son magot (synonyme de butin, hein, pas d'apprenti-mage) se carapater, concède à amadouer son client potentiel, un peu boudeuse.

"Bon ok, d'toute façon y m'servira a rien... je veux bien te laisser pour 15 pièces d'or l'marteau... p'tête 12 si tu préfères..."

Toute l'équipe, et le nain, sont désormais assis autour d'une bonne table dans la bonne auberge d'Amaury Boissansoif. La famille du patron dert à manger et à boire. Tout le monde ripaille joyeusement. Le nain n'accepte toujours pas le marteau à 15 p.o. mais propose 6. Rindo veut-elle négocier ?
Le nain commence à boire une multitude de pintes, puis se met à chanter

" Les nénés des nanas des nains
Ressmblent a des petits pains
Quand ils sont frais on y met la main
On appuie ca fait nint nint

Les nénés des nanas des nains
Ballotent et flottent. Il faudrait qu'on les p'lote
Les nénés des nanas des nains
Qu'on nomme nanas des fans des seins
Gros lolos, énormes Roberts, y'a du monde au balcon
Nichons, seins, roploplo"

puis il se met à rire comme le font si bien les nains détendus par l'alcool.
Ah ! Alors, vous avez aimé ma chanson ?
Il fixe le corset d'Agnès, qui s'en va à l'étage.
Encore du cochon grillé aubergiste !

"6 ? ouais, je vois le genre... j'étais déjà pas chaud chaud de le lâcher à 15.... Bon, à 12, ok, si tu veux, mais je peux difficilement aller plus bas, c'est de l'investissement un marteau pareil, hein, faut me comprendre..."

Evidemment, Rindo est prête à descendre jusqu'à 10 p.o. si le nain insiste encore et toujours.

Et si Rindo se met à chanter avec le nain bourré, il sera plus clément à payer le prix demandé ?

Au moins, en ce qui concerne l'intérêt du maître nain pour les roploplo généreux, Rindo sait qu'elle n'a rien à craindre, elle a toujours été plate comme une limande. "Presqu'on dirait un mec'" disait son ancien chef de bande avant qu'il ai eu un malheureux accident pour avoir quand même tenté de vérifier...

Hum... Tentant de motiver les gens de notre petite formation, je proposer d'aller vérifier si l'auberge de la jambe de bois pourraît nous révéler quelques secrets quant à cette histoire de rats... Et pourquoi pas, si possible, se balader dans la rue à la recherche de petits rongeurs pour repeupler le nid désert de la taverne...

Le nain étant de bonne humeur, il accepte de monter à 8 PO, mais c'est "ça dernière offre"
Detrenor se lève et propose à ses camarades de sortir pour aller enquêter à la jambe de bois.
Quand soudain : "Au secours, père ! Dieu ! Le démon ! AAAAAAhhhhh"
Les cris viennent du dehors, et se dirigent vers l'église.

Mini-jeu de la négociation : Le nain a 30 en marchandage, Rindo a ??? en marchandage (idem négoce, persuasion ou truc du genre)

A chaque tentetive de négociation, Rindo lance 1D100 + marchandage. Le résultat est le nombre de pièces de bronze en plus, puis le nain lance 1D100 + marchandage ; et le total est le nombre de pièces de bronze en moins.

exemple : Rindo 55+4=59 Nain 71+30=101 Le prix baisse de 42 pièces de bronze ! En persuasion, le perdant gagne +1 en compétence, comme d'hab.
Rindo fait un second tour (comme aux élections ---arhemm---)
Rindo 82+5 (elle a maintenant 5 !!) = 87 Nain 13 + 30 = 43 Le prix augmente de 44 PO
Rindo S'arrête là car le prix a monté de 2 PB.
Rappel : 10 PB = 1PA 10PA = 1PO

Mais ce n'était qu'un exemple... Rindo vat-elle tenter sa chance ? Sachant qu'elle a dit 12 PO et le nain 8 PO la mise à prix du mini-jeu sera de 10PO (1000 PB)

Bonne chance !

Il peut y avoir autant de tentatives de marchandage que Rindo le souhaite.


Sinon le nain propose de donner 1 PO à quiconque chanterait une chanson.

Bon, je veux bien chanter une ptite chanson avant de m'en aller...

Un jour dans la forêt de Denaoël
J'ai croisé une elfe fort belle
Dans le cours de la rivière
Elle démélait ses viscères

Un gros nain venait de l'occire
De sa hache de Sire
Parce qu'elle avait refusé
De se laisser baiser

J'interpelle le nain pour lui demander
En quel honneur il voullait forniquer
Avec une de cette elfe à l'air pèsse
Malgré la différence d'espèce

Il me répondit qu'en fait
Une nuit de grande fête
La femelle lui avait dérobé
Ses chausses, la hache et son épée
Juste pour l'humilier
Alors il avait décidé de se venger

Mais d'avant de l'occire
Il avait tenté de la séduire
Histoire de comprendre
Pourquoi les elfes aiment les prendre!

Messires Nain,
Après avoir récupérer ma dette,
permétez que je me mette
En route pour ma quête
J'ai des rats à remettre
Dans le nid dézerté
de notre ami l'abée

Ah Ah Ah, fort bien, l'ami, s'écrièrent en coeur le nain et l'aubergiste.
Vous devez être moitié elfe seulement, non ? continua le nain.
Voilà 2 pièces d'or, un nain n'a qu'une parole !

Merci Messires Nain pour cette obole! Je saurais louer votre générosité!
En parlant de louer, si vous voulez louer mes services, ce serait avec grand plaisir, une fois la quête de ce bon aubergiste accomplie.
A moins que vous ne soyez un dresseur de rat, auquel cas, je me ferais une joie de vous trouver un animal toutes catégories à bon prix...

Après quoi, qui m'aime me suive, je change de taverne, continuer cette ptite enquête...

Rindo s'escrime au marchandage. Sa fougue de jeune drôlesse semble prendre le dessus sur le vieux biscard qui consent au départ à écouter ses arguments. Mais passé un certain cap, la jeunesse dynamique s'essoufle et l'expérience des longues soirées naines à se disputer deux miettes de pain en jouant au dé fait la différence. Au final, Rindo est obligée de concéder le prix de 826 pièces de bronze, gardant tout de même le sourire. Elle aura appris plein de chouettes choses avec ce maître nain !

Bon, c'est pas tout, mais maintenant débarrassée du poids du marteau et ayant fait un nain heureux, elle s'empresse de suivre Detrenor pour continuer la fameuse mission qui leur a été confié. En passant, elle improvise sur une chanson paillarde du coin :